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Plan de soutien aux assistantes maternelles : les réactions syndicales et associatives

Plan de soutien aux assistantes maternelles : les réactions syndicales et associatives
Publié le 30/10/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Après les annonces d’Aurore Bergé vendredi, les organisations représentatives expriment leurs points de satisfaction, de déception et de vigilance.

« C’est un plan que nous attendions depuis plusieurs années, nous sommes donc satisfaits des annonces qui ont été faites, souligne Sandra Onyszko, porte-parole de l’Ufnafaam. Il faut désormais attendre la phase de concrétisation pour laquelle nous serons très vigilants, afin que certaines mesures encore imprécises prennent réellement effet ».

Même réaction du côté de l’UNSA Proassmat.« Je suis contente que cela avance et que le travail du comité de filière petite enfance soit mis en avant, réagit  Audrey Besnard-Lescène, secrétaire générale. Cependant je resterai vigilante à ce que les intentions se transforment en actes.  Le projet est ambitieux mais surtout nécessaire, et il est fort dommage qu'il ait fallu attendre la pénurie d'assistantes maternelle à domicile, en Maison d’assistantes maternelles (Mam) ou en crèche familiale pour parler de nous et se rendre compte que nous sommes essentielles ».

Déception sur les revalorisations

Sur le blog de la CGT Service à la personne, le représentant Stéphane Fustec regrette dans les annonces l’absence de revalorisation salariale avant l’horizon 2025, quand la réforme du Complément de mode de garde (Cmg) doit voir le jour. « Des annonces qui vont dans le bon sens mais rien de concret pour une profession en souffrance et qui a besoin de réponses immédiates. Nous allons donc continuer à batailler dans les semaines qui viennent » écrit-il.

Même inquiétude du côté de la FGTA-FO : « Pas de surprises notables dans les annonces mais un discours très différent d’Aurore Bergé, par rapport à ses prédécesseurs, porté sur le secteur. Par contre nous attendions une réponse sur la revalorisation des salaires, nous n’avons rien obtenu, alors que si nous voulons stopper l'hémorragie du départ des assistantes maternelles il faut commencer par là » estime Véronique Delaitre, référente nationale.

 

Relations avec la PMI

Le Spamaf indique rester « dubitatif » concernant l’extension des missions des Relais petite enfance (RPE) contenue dans le projet de loi Pour le plein emploi, et craindre pour la « liberté contractuelle » des professionnelles, tout en restant « dans l'espoir d'une vraie revalorisation du métier d'assistant maternel à travers les autres points abordés » par la ministre.

Concernant la Protection maternelle et infantile, le syndicat déclare espérer « que les dispositions retenues en dissociant les fonctions d’accompagnement et de contrôle, en créant une instance de médiation ou le cas échéant une commission de recours, pluridisciplinaire, sous l’autorité de l’Etat, pour traiter les désaccords avec les décisions de la PMI seront efficaces afin de mettre un terme au zèle et à l'acharnement de certains services ».
 

Crèches familiales

Côté crèches familiales, le Collectif national des assistants maternels en crèche familiale (CNAMCF) souligne sur Facebook « les mesures envisagées en vue de la clarification du statut des assistantes maternelles de crèches familiales et du soutien financier pour accompagner notamment les crèches familiales en difficultés et leur développement ». Mais « cet accompagnement financier sera-t-il suffisant ? Le statut sera-t-il retravaillé afin d’améliorer les conditions de travail ? » interroge-t-il, espérant « que ces annonces seront suivies d’effet dans les délais annoncés ».