Protection de l’enfance : Charlotte Caubel invite à « se ressaisir à tous les niveaux »
« En dépit de tout l’investissement qui a été fait dans les cinq précédentes années (…) tous les chiffres restent quand même au rouge. Un enfant meurt dans le cadre familial tous les cinq jours. Rien que ce chiffre on pourrait s’y arrêter » déclare Charlotte Caubel devant les membres de la délégation.
Réagissant à l’onde de choc liée à la diffusion du documentaire de Zone interdite sur M6, Charlotte Caubel parle de « point de bascule » sur l’attractivité des métiers, qui touche non seulement les travailleurs sociaux mais aussi les juges des enfants, qui « quittent le métier ». « Il faut se ressaisir à tous les niveaux » indique-t-elle.
Difficile création du nouveau GIP
Comment ? Par le « renforcement de l’État auprès des départements », notamment. Mais la secrétaire d’État écarte l’idée d’une recentralisation de la protection de l’enfance, « à contre courant du travail de proximité » nécessaire, pourtant prônée par la présidente de la délégation, la députée Perrine Goulet.
Charlotte Caubel donne aussi des nouvelles du Groupement d’intérêt public (GIP) France enfance protégée, nouvelle instance censée piloter à partir de janvier 2023 la protection de l’enfance. Si ses premières pierres ont été posées, sa constitution semble bien compliquée, notamment en raison de la divergence de statuts des agents des instances regroupées. Quant au fond, financé par l’État et les départements, et réunissant des acteurs associatifs, ce lieu « sera d’abord une instance de liberté avant d’être une instance nécessairement de convergence » prévient-elle.
Ce GIP sera notamment chargé de gérer le fichier national des agréments des assistants familiaux.