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Réforme du statut des assistants familiaux : les négociations piétinent

statut des assistants familiaux
Publié le 26/11/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Quatre organisations représentatives dénoncent l’inertie des travaux entamés depuis plusieurs mois entre gouvernement, départements, associations et assistants familiaux.

« Au fur et à mesure que ces réunions avancent, nous n’avons reçu aucune proposition objective. Cela nous laisse dubitatifs quant à la finalité réelle de la consultation entreprise » écrivent dans un billet d’humeur l’ANAMAAF, la FNAF, le SAF Solidaires et la CASAMAAF.

Selon ces organisations, la réunion du 6 novembre portant sur le statut « n’a abouti qu’à des considérations d’ordre plutôt philosophiques que concrètes », un travail pourtant « d’une nécessité absolue afin d’améliorer en profondeur un statut qui n’apporte plus la sécurité de l’emploi nécessaire à son attractivité et à un recrutement de nouvelles vocations ».
 

Réunions sans impact

Lors de la réunion organisée le 13 novembre et consacrée aux retours d’expérience sur le confinement du printemps « rien n’a été abordé avec nous concernant notre mission qui par ailleurs a fait l’objet d’une étude universitaire en cours » poursuivent-elles.

Les organisations rappellent pourtant que ce sont les assistants familiaux qui « de façon très nette et non ambiguë avons lors de la pandémie covid-19 permis de maintenir la prise en charge des jeunes parfois à nos risques et ainsi à l’accueil familial et plus largement à la protection de l’enfance de ne pas sombrer ».
 

Craintes pour cette réforme

« Nous restons avec une principale interrogation : comment obliger les départements à suivre les décisions prises alors que les lois de 2005, 2007, 2016 sont dévoyées via des règlements départementaux parfois de manière totalement arbitraire ? » interrogent-elles.

Ces représentants rappellent qu’il n’est plus acceptable « de voir des outils socio-éducatifs aussi importants que le contrat d’accueil et le projet pour l’enfant toujours pas mis en place de façon efficiente ».

« Passer à coté en 2021 d’une vraie réforme solide de la fonction d’assistant familial c’est d’ores et déjà condamner la protection de l’enfance ! Que souhaite le gouvernement ? » demandent ces représentants de l’accueil familial au secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles Adrien Taquet.

Ils accompagnent enfin ce billet d’humeur par une synthèse des enjeux de la réforme et leurs propositions.