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SPPE : l’Ufnafaam invite les assistantes maternelles à interpeller les maires

SPPE : l’Ufnafaam invite les assistantes maternelles à interpeller les maires
Publié le 03/12/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Dans moins d’un mois, les communes deviendront autorités organisatrices des modes d’accueil. Avec un courrier type, la fédération incite les professionnelles à se rendre visibles auprès des élus pour ne pas être oubliées.

Depuis septembre, l’actualité de la petite enfance est fortement marquée par les crèches privées, faisant craindre aux assistantes maternelles de passer encore au second plan alors qu’un changement de pilotage des modes d’accueil aura lieu dans moins d’un mois, avec le lancement du Service public de la petite enfance (SPPE).

L’Ufnafaam invite donc les assistantes maternelles à adresser un courrier type aux maires et présidents des intercommunalités, qui seront désormais en charge de planifier le développement des modes d’accueil.

Abandon

Cette lettre épingle ces mêmes élus qui ont privilégié la création de crèches privée ces dernières années, provoquant « l’abandon » par les assistantes maternelles de leur métier. Le courrier ne manque pas de s’adresser à l’ensemble de la classe politique, notamment les partis qui ont récemment souhaité créer des commissions d’enquête sur les micro-crèches, mais « n’ont pas désiré s’intéresser pour autant aux assistants maternels qui restent encore le mode d’accueil le plus présent au sein des communes ».

Le courrier met donc en garde les maires face aux conséquences d’une éventuelle augmentation des places de micro-crèches sur les assistantes maternelles : « je devrais alors cesser ma profession par manque de travail » indique-t-il.
 

Tensions maximales

Ce courrier intervient dans un contexte de profondes tensions au sein du secteur en proie à la pénurie des professionnels, d’une attention plus forte des pouvoirs publics envers le secteur privé lucratif et ses dérives, ainsi que d’inquiétude des maires quant aux moyens dont ils disposeront pour mettre en place le SPPE, en période de forte instabilité budgétaire et politique.