Toutes en MAM : la direction générale du Trésor prône l’exercice collectif
La haute administration fiscale vient de livrer sa vision de l’avenir de l’accueil du jeune enfant en France, dans une étude synthétique publiée le 26 janvier, qui compile des études déjà existantes.
Les auteurs prennent la liberté de renommer les assistantes maternelles, appelées ici « assistants parentaux », « dans un souci de neutralité par rapport au stéréotype qui associe la garde des jeunes enfants aux mères et à une profession féminine, même si dans les faits cette profession est très majoritairement exercée par des femmes (à 99,4 % en 2020) » écrivent-ils.
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« Meilleure qualité »
Parmi les trois grands axes qui permettraient selon eux de mettre fin aux inégalités d’accès aux crèches et d’améliorer l’accueil global figure l’exercice collectif de l’accueil individuel. Selon les auteurs, l’accueil collectif est ainsi « plus favorable au développement des enfants mais aussi générateur d’emplois de meilleure qualité ». Un point qui aura de quoi laisser sceptiques les professionnels appelés à se mobiliser le 2 février par le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) pour améliorer leurs conditions de travail.
En ce sens, selon l’étude, les maisons d’assistantes maternelles (MAM) permettent « un exercice plus collectif de la garde », rapprochent « garde individuelle et collective et sont à la fois susceptibles de rendre ce métier plus attractif pour les professionnels de la petite enfance et de rendre ce mode de garde plus attractif pour les familles ».
Baisse des reste-à charge
Deuxième axe : le rapprochement du reste-à-charge entre les modes d’accueil, inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (mais qui ne sera effectif qu’en 2025) et prévoyant une réforme du Complément de mode de garde plus incitative pour les familles modestes. « Cette mesure assurera une meilleure solvabilisation des familles et permettra de favoriser le recours par les ménages modestes à la garde professionnelle auprès d'un assistant parental (ndlr : une assistante maternelle) » relève l’étude.
Trouver un chef de file
Troisième axe : l’amélioration de la gouvernance de l’accueil du jeune enfant, comme le préconise déjà le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et vers laquelle les travaux actuels sur le futur Service public de la petite enfance semblent converger, avec une préférence pour les communes comme chefs de file. « Cette compétence pourrait s'accompagner d'un renforcement des incitations à la création de places en crèche pouvant à terme prendre la forme, par exemple, d'un droit opposable » estiment les auteurs.
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