Rapport des 1000 premiers jours : déception pour l’accueil individuel
Encore raté : malgré les espérances des assistantes maternelles, au regard de leur investissement pendant la crise sanitaire mais aussi de leur place auprès des familles, les 18 experts de la Commission des mille premiers jours n’ont pas intégré le premier mode d’accueil dans leur rapport. Ou de façon très marginale.
« Nous constatons hélas encore une fois, alors qu’il touche une majorité de parents et d’enfants, que l’accueil individuel est quasiment absent des propositions, comme s’il n’avait rien à apporter, qu’il ne pouvait pas lui aussi être repensé, comme s’il n’existait que l’accueil collectif, regrette Sandra Onysko, porte-parole de l’UFNAFAAM. Les assistantes maternelles ont de nouveau le sentiment d’être la dernière roue du carrosse, celles sur qui tout le monde compte en cas de crise mais qu’on oublie après ».
Le nouveau Syndicat national des professionnels de la petite enfance, qui salue par ailleurs le travail de la commission, déclare lui aussi regretter « que l’accueil individuel ne fasse pas l’objet de propositions spécifiques et plus détaillées. Ce mode d’accueil et les professionnel·le·s qui y concourent jouent pourtant un rôle majeur dans l’accueil du jeune enfant » poursuit-il.
Une invisibilité d’autant plus regrettable que l’accueil individuel fait désormais partie du portefeuille du secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles Adrien Taquet, qui n’a pas encore dévoilé sa feuille de route pour les modes d’accueil.