La lumière bleue bientôt interdite dans les jouets pour les moins de dix ans
Les lumières bleues « les plus dangereuses » seront interdites à partir de 2022 pour les jouets éclairés de type écrans destinés aux enfants de moins de 10 ans. C’est ce qu’a annoncé Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, le 7 mai sur France Info.
La lumière bleue, présente dans de nombreux jouets
La lumière bleue, « c’est la lumière qu’on a notamment sur les écrans d’ordinateur, les écrans de téléphone portable, que l’on trouve dans certaines LED et dans des jouets pour enfants », a expliqué la ministre. En cause : tablettes ludiques, simili téléphones portables, petits ordinateurs, veilleuses, planétariums…
Des effets toxiques sur la vue et le sommeil
La mesure répond à un principe de précaution. Car dès 2019, l’ANSES (Agence nationale de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) avait déjà tiré la sonnette d’alarme. La « lumière bleue », dotée d’une longueur d’ondes courte, très énergétique, serait responsable de troubles visuels et comportementaux. En particulier sur les moins de dix ans, dont le cristallin, encore en cours de maturation, filtre insuffisamment le bleu. Selon l’Agence, même en cas d’exposition faible, la nuit ou le soir, la lumière bleue est toxique pour la rétine et peut conduire à une baisse de la vue. Et, en cas d’expositions fortes et de long terme, à une dégénérescence maculaire liée à l’âge. Par ailleurs, en perturbant la production de mélatonine (l’hormone contribuant à l’endormissement), elle aurait un effet négatif sur les rythmes biologiques et le sommeil, particulièrement chez les enfants et les adolescents.
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Bon sens éducatif
Ces effets étant connus, « nous pouvons déjà agir et faire preuve de bon sens en faisant attention à ce que les enfants ne soient pas exposés aux écrans à ces âges. Essayons d'éviter de (les) mettre devant des tablettes au moment du coucher », a pointé la ministre. Et laisser jouer les enfants le plus possible à la lumière du jour.
Eclairages alternatifs
Barbara Pompili a toutefois cherché à se montrer rassurante, tant pour les industriels que pour les parents. « Ces jouets existeront toujours mais avec des alternatives », a assuré la ministre. Ces produits devront être commercialisés avec d’autres types de lumières.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du quatrième Plan national Santé Environnement, qui prévoit aussi mise en place d'un toxi-score pour les produits ménagers, via un étiquetage spécifique.