Un incubateur pour tester le travail en MAM en conditions réelles
En 2019 déjà, le Pôle petite enfance (Pôpe), collectif associatif de Seine-Saint-Denis, avait créé un premier incubateur de Maison d’assistantes maternelles (MAM), où les professionnelles pouvaient être accompagnées dans leur projet dans un appartement pédagogique, mais sans les enfants accueillis.
Le Pôpe précurseur
Depuis, le Pôpe a développé une expertise dans la formation des porteuses de projet, en groupe et individuellement, et dans l’accompagnement administratif et financier, via la possibilité d’accéder à des prêts relais auprès d’une banque solidaire pour se lancer dans l’ouverture de la MAM.
C’est d’ailleurs le Pôpe qui a assuré la formation des animateurs de Relais petite enfance du Grand Chalon, amenés à accompagner les assistantes maternelles dans le cadre de ce projet d’incubateur de MAM en conditions réelles, inauguré par le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe le 25 février.
En temps réel pendant trois mois
Concrètement, installé dans les locaux d’une ancienne crèche, l’incubateur est destiné à accueillir de 2 à 4 assistantes maternelles souhaitant monter un projet de MAM pendant une durée de trois mois, avec une présence effective sur le lieu d’une semaine par mois avec les enfants accueillis.
« Cette réflexion est issue du constat de la chute du nombre d’assistantes maternelles sur le territoire du Grand chalon et du manque de MAM qui peuvent répondre au souhait des parents et des assistantes maternelles » explique Laëtitia Sagot, coordinatrice petite enfance au Grand Chalon.
Aval de la PMI
Actuellement, deux assistantes maternelles utilisent cet incubateur, dont la création a obtenu l’aval de la Protection maternelle et infantile (PMI), nécessaire pour ce type de projet expérimental. Des animateurs de RPE viennent également sur place pour apporter un temps d’accompagnement aux professionnelles.
En contrepartie, les assistantes maternelles qui utilisent l’incubateur paient une redevance journalière de 8,5 euros chacune, calculée à partir du montant de l’indemnité d’entretien qu’elles perçoivent par enfant pour une journée d’accueil.
Pas de contraintes
« Nous nous adaptons aux besoins des professionnelles : si pour une raison ou une autre elles ne peuvent être présentes que trois ou quatre jours dans la semaine, c’est possible, poursuit Laetitia Sagot. Il ne s’agit pas de créer des contraintes supplémentaires mais de travailler en équipe et d’expérimenter ce projet ensemble. »
Au delà de l’expérimentation, l’un des freins les plus importants actuellement concerne les locaux pour les futures MAM, bien difficiles à trouver. « Nous travaillons sur ce sujet, en lien avec les bailleurs sociaux et les élus du Grand Chalon » souligne Laëtitia Sagot.
Cette initiative s’inscrit dans une séquence où les MAM, longtemps considérées comme de l’accueil collectif low cost, ont le vent en poupe du côté des pouvoirs publics, et pourraient bénéficier d’un soutien financier plus important dans les mois à venir pour accentuer leur développement.
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