Accès inégal aux modes d’accueil, précarité des professionnels, impact du privé lucratif : des enjeux identiques dans l’OCDE
Si l’on pouvait résumer ce document de 285 pages (en anglais) à une seule phrase, cela pourrait être celle-ci : investir dans les modes d’accueil permet de réduire les inégalités. Or « bien trop souvent, les enfants ne bénéficient pas de services d’accueil et d’éducation de qualité » annonce d’emblée dans la préface le directeur de l’éducation et des compétences de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Andreas Schleicher.
Effets de l’accueil
Le constat n’est pas entièrement sombre, bien-sûr, puisqu’au cours des 20 dernières années, les 28 pays membres qui ont participé à l’enquête « ont augmenté leur financement et amélioré leurs politiques » en la matière, poursuit-il.
« Les enfants qui fréquentent des structures d'accueil de qualité ont plus de chances de réussir à l'école, d'obtenir un diplôme et de décrocher un bon emploi. Ils sont moins susceptibles de s'engager dans des activités criminelles ou de dépendre des aides sociales. Le retour sur investissement est considérable » note-t-il.
Impact du privé lucratif
Mais les enfants les plus vulnérables sur le plan socio-économique sont justement ceux qui accèdent le moins aux services d'accueil et d’éducation de la petite enfance, en particulier les enfants âgés de 0 à 2 ans.
Le rapport fait notamment part des inquiétudes grandissantes liées à la croissance du secteur privé à but lucratif, en termes de ségrégation sociale, de coûts plus élevés pour les familles, de conditions de travail plus défavorables pour les professionnels et de moindre incitation à la qualité. Ces inquiétudes ne reposent pas sur des sentiments, mais sur des recherches menées dans plusieurs pays.
Défi du recrutement
Face à l’important taux de rotation et la pénurie des professionnels, « le recrutement, la formation et la motivation » de personnels qualifiés dans les services d’accueil du jeune enfant représentent « l'un des plus grands défis actuels » indique l’OCDE. Mauvaises conditions de travail, bas salaires : partout, les mêmes causes produisent les mêmes effets en termes d’attractivité.
« Or la part des investissements publics dans les systèmes d’accueil n'a évolué que modérément en moyenne dans l'OCDE entre 2015 et 2021 » relève également l’organisation.
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