Crèches familiales : à quand la fin du statu quo ?
Il en va des crèches familiales comme des assistants familiaux : les pouvoirs publics, les experts, tout le monde trouve ces accueils très adaptés aux besoins des enfants, chacun dans leur situation propre, mais personne n’active de plan d’urgence pour les sauvegarder.
Dossier immobile
Pour les crèches familiales, c’est encore pire : il ne se passe rien. La ministre des solidarités et des familles Catherine Vautrin, qui rencontre aujourd’hui la présidente du comité de filière de la petite enfance (CFPE), et sera présente lors d’une séance du comité jeudi, va-t-elle faire des annonces ? Ou bien va-t-elle repousser d’éventuelles mesures après la publication du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’accueil individuel, dont la date n’est pas encore connue ?
Depuis mai 2024, un groupe de travail informel composé du collectif national des assistants maternels en crèches familiale (Cnamcf) et de France Urbaine s’active pour alerter les gouvernements, établir diagnostic et propositions. Le 15 janvier dernier, la synthèse des réponses à un questionnaire diffusé fin 2024 aux crèches familiales pour mettre en évidence leurs difficultés a ainsi été présentée à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et Jean-Baptiste Frossard, secrétaire général du CFPE.
Diagnostic établi
Les gestionnaires de crèches familiales ayant répondu ont, sans grande surprise, dressé les freins majeurs, notamment les problèmes de financement, la rémunération insuffisante et l’absence de statut pour les assistantes maternelles qui impactent l’attractivité, le manque de communication sur ce mode d’accueil.
Ils ont aussi listé les avantages de la crèche familiale : un accueil idéal pour l’enfant, un accompagnement professionnel des assistantes maternelles, l’absence de liens financiers avec les parents, un mode d’accueil peu coûteux, des locaux pour accueillir les enfants, etc.
Le diagnostic est donc aujourd’hui bien établi, bien connu, mais une inconnue demeure : l’État veut-il vraiment encourager ce mode d’accueil ? « Nous souhaitons inscrire les crèches familiales dans le paysage du service public de la petite enfance qui vient d'être lancé, décrit Sarah Messina, porte-parole du Cnamcf. Mais nous sommes toujours face à un immobilisme des pouvoirs publics, sans feuille de route malgré les annonces ministérielles d'octobre 2023, qui annonçaient pour rappel le lancement d'une mission pour aboutir dans un délai d'un an à des projets d'évolution réglementaire sur le statut des assistantes maternelles en crèche familiale ».
Ceci peut vous intéresser
Le Guide des Assistantes Maternelles
Édition à jour de la convention collective du 15 mars 2021 et de la réforme des services aux familles !
Le cadre réglementaire et juridique des assistantes maternelles évolue tout le temps ! Pour exercer sereinement votre activité, procurez-vous le nouveau Guide des assistantes maternelles - Nouvelle édition 2024-2025 !