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Formation professionnelle : bras de fer au sein de la branche

Formation professionnelle : bras de fer au sein de la branche
Publié le 30/10/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Lors de la dernière réunion paritaire ayant conduit à la prolongation des restrictions d’accès à la formation professionnelle jusqu’en mars 2025, les syndicats ont quitté la table des négociations avec la Fepem.

« Pour la première fois en 20 ans, j’ai suggéré aux organisations syndicales de quitter la table des négociations car la FEPEM n’a pas voulu discuter de l'offre de formation et des tarifs pour 2025 : on se moque de nous » déclare Véronique Delaitre, présidente de la Commission nationale paritaire de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) et représentante FGTA FO.

La scène a eu lieu le 21 octobre, lors de la dernière séance de cette instance paritaire réunissant syndicats et Fepem, qui prend toutes les décisions concernant la formation professionnelle des assistantes maternelles et des salariés du particulier employeur.

C’est lors de cette séance houleuse que la décision de prolonger les restrictions d’accès à la formation professionnelle jusqu’au 31 mars 2025 a été prise, puis annoncée quelques jours après de manière feutrée par l’opérateur de la branche, l’organisme Iperia.

De son côté la FEPEM « dément toute opposition à une quelconque discussion » sur l’offre 2025.

Décision contestée

S’agissant de la prolongation des restrictions jusqu’en mars 2025, elle estime que la décision « a été prise au regard des très nombreuses demandes de mobilisation du plan de compétences pour garantir la continuité de l’accès à la formation » pour les salariés du secteur.

Une décision contestée par la CGT, qui ne l’a pas votée. « Il est incompréhensible de maintenir des restrictions alors qu’il y a beaucoup d’argent non consommé pour la formation professionnelle » regrette Stéphane Fustec, représentant CGT service à la personne.

Le prochain round de négociations aura lieu le 20 novembre, sur fond d’une actualité dense : l’approche des élections de représentativité syndicale, le renouvellement du marché public de la formation professionnelle, au coeur d’une enquête de la Cour des comptes, un contrôle administratif de l’association paritaire de la branche (APNI), et la crise majeure au sein de la Fepem.