La Cnape alerte sur « l’effondrement » de la protection de l’enfance
Combien d’alertes faudra-t-il ? Aujourd’hui, « plus de trois cent mille enfants et jeunes ne bénéficient pas du niveau de soin, d’accompagnement et de protection que notre pays se doit de leur apporter » écrit la Cnape dans une motion adoptée à l’unanimité lors de son assemblée générale du 30 septembre.
La cause : la « dévalorisation » des professionnels de la protection de l’enfance, engendrant une « crise inédite d’attractivité qui mine le coeur de notre pacte social ».
Cette « déconsidération » n’est pas nouvelle, rappelle la Cnape : mais « se traduit désormais brutalement, implacablement, sur tout le territoire », par une pénurie de professionnels et un manque de candidats dans les instituts de formation.
Augmenter d’urgence les salaires
« Comment défendre le sens de la mission de nos professionnels lorsque leurs conditions de travail se dégradent, lorsque leur pouvoir d’achat diminue, que les équipes sont en sous-effectif, que le turn-over s’accentue, lorsque les besoins de formation sont ignorés ? » s’interroge la Cnape.
La fédération demande donc la mise en place d’une « juste et effective rémunération des professionnels, dont une prime Ségur appliquée à tous les métiers sans exception, et un coup d’arrêt immédiat à l’érosion durable du pouvoir d’achat des salariés de notre secteur ».
La Cnape souhaite également l’élaboration d’un plan visant à répondre aux enjeux de l’attractivité : « reconnaissance politique » des métiers, amélioration des conditions de travail, restructuration des formations et gouvernance du secteur. Autant de chantiers qui incombent en premier lieu au gouvernement, en particulier à Charlotte Caubel, secrétaire d’État à l’enfance.