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Lancement de l’enquête Epifane 2021 sur l’alimentation et la santé des tout-petits

Lancement de l’enquête Epifane 2021  sur l’alimentation et la santé des tout-petits
Publié le 30/04/2021
Catherine Piraud-Rouet
Journaliste spécialisée en puériculture et éducation
Santé Publique France a lancé la deuxième édition de son enquête nationale Epifane. Pendant un an, de mai 2021 à mars 2022, 3 500 jeunes mères seront interrogées sur leurs pratiques en matière d’alimentation infantile, ainsi que sur leur santé et celle de leurs nourrissons.

Neuf ans après la première édition, Santé publique France a lancé, le 28 avril dernier, l’édition 2021 de son étude nationale Epifane. Une surveillance de l’alimentation des enfants au cours de leur première année de vie dont la finalité est d’évaluer les éventuels impacts des actions menées sur la promotion de l’allaitement maternel et de la conduite adaptée de la diversification alimentaire de l’enfant, en accord avec les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS).
 

Trois types d’indicateurs

L’étude Epifane porte sur :

  • l’allaitement maternel (fréquence, durée, exclusivité) ;
  • le type, la durée et les quantités utilisées de formules lactées du commerce ;
  • les modalités de la diversification alimentaire(moments d’introduction des nouveaux aliments, types d’aliments, quantités).

Cette nouvelle étude devrait permettre de disposer d’indicateurs complets sur l’alimentation du nourrisson et d’observer les évolutions depuis 2012.

2021 : 3 500 mères interrogées sur leur santé et leurs pratiques

En plus du volet nutrition, l’édition 2021 comporte un volet sur l’état de santé des mères (antécédents obstétriques, santé mentale, suites de couches, etc.) et sur la santé périnatale (suivi médical, croissance, sommeil, etc.).

Cette année, Epifane est associée à l’Enquête nationale périnatale (ENP). L’ENP a été lancée auprès d’environ 14 000 mères ayant accouché entre les 15 et 21 mars 2021 dans les établissements français. Parmi elles, environ 3 500 seront tirées au sort pour participer à l’étude Epifane. Elles répondront à des questionnaires en ligne et au téléphone, aux 2, 6 et 12 mois de l’enfant. Soit en mai 2021, septembre 2021 et mars 2022.

Les résultats, disponibles fin 2022, sont conçus comme un levier pour mieux informer la population et orienter les politiques de santé publique.

La France, mauvais élève européen en matière d’allaitement maternel

L'étude Epifane 2012-2013, réalisée sur un échantillon de 3 368 couples mère-enfant, a permis de fournir un ensemble complet et inédit d'indicateurs au niveau national sur l'alimentation des nourrissons. Parmi ceux allaités à la maternité (74 %), la durée médiane de l'allaitement maternel était de 15 semaines. Plus de la moitié des bébés (54 %) débutait la diversification entre 4 et 6 mois.

Les résultats de cette première édition soulignaient la nécessité de promouvoir l'allaitement maternel et d'encourager sa poursuite comme le recommande le PNNS, si possible jusqu'à 6 mois. « La plupart des autres pays européens affichant des chiffres bien supérieurs dans ce domaine, l’allaitement maternel apparaît, en France, comme un problème phare de santé publique », note Santé Publique France.

A noter, toutefois, que les pays au plus fort taux d’allaitement ont aussi des congés avantageux. Par exemple, si 70% des mères norvégiennes allaitent encore à six mois (contre 25 % seulement en France), elles bénéficient d’un congé de 49 semaines à taux plein, contre 16 seulement dans l’Hexagone. A la majorité politique qui sera en place à la parution de ces résultats de tirer les pleines conséquences de ces nouvelles données sanitaires…

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