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Rapport crèches : ce qu’il faut retenir pour l’accueil individuel

Rapport crèches : ce qu’il faut retenir pour l’accueil individuel
Publié le 30/05/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Adopté lundi, le rapport de la commission d’enquête sur le modèle économique des crèches propose de soutenir d’autres solutions que l’accueil face à la pénurie de professionnels.

Premier constat dressé par la députée Renaissance Sarah Tanzilli, la rapporteure de cette commission d’enquête controversée, objet d’un contre-rapport du député LFI William Martinet : la qualité d’accueil dans l’ensemble des crèches « tend à diminuer en raison d’un mode de financement injuste et complexe ».

Une information qui intéressera les parents qui, selon les baromètres successifs de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), souhaitent prioritairement trouver une place en crèche pour l’accueil de leur enfant.

Deuxième constat : il n’existe « aucun pilotage de la qualité d’accueil des jeunes enfants » en crèches. Sarah Tanzilli relève par ailleurs l’absence d’harmonisation des pratiques des services de Protection maternelle et infantile (PMI) en matière d’appréciation de la qualité d’accueil… un grief également tenace du côté de l’accueil individuel.

Unifier les conventions collectives ?

Parmi les 73 recommandations du rapport, qui sera prochainement rendu public, certaines intéressent aussi l’accueil individuel (et parfois ne sont pas nouvelles) :

→ l’unification des différents conventions collectives applicables au secteur de la petite enfance

→ le lancement d’une campagne de communication sur les métiers de la petite enfance

→ la mise en place d’un socle commun de connaissances et de pratiques à tous les métiers de la petite enfance dans le cadre de la formation initiale

→ la création de passerelles entre les métiers de l’accueil du jeune enfant.
 

Soutenir les alternatives à l'accueil

Enfin la rapporteure, qui prévoit une aggravation de la pénurie des professionnels de la petite enfance - en lien notamment avec une proposition visant à augmenter le taux d’encadrement en crèche - suggère d’encourager les alternatives à l’accueil en crèche (et donc par extension à l’accueil individuel).

Parmi elles, l’allongement du congé maternité postnatal à 12 semaines - au lieu de 10 - pour les deux premières grossesses, la création du congé de naissance, le soutien à la préscolarisation de l’enfant dès deux ans.