Salaires des assistantes maternelles : l’erreur de Jean-Christophe Combe à l’Assemblée

La scène se déroule dans l’hémicycle mercredi soir, lors de l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2023). Les députés abordent l’examen de l’article 36 qui concerne la réforme du Complément de mode de garde (Cmg). Plusieurs députés critiquent l’enveloppe budgétaire consacrée à la réforme, avant que le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe s’exprime sur le plafonnement du montant du Cmg. « L’objectif poursuivi avec le plafonnement c’est d’éviter un effet inflationniste pour les rémunérations qui serait préjudiciable aux familles comme aux finances publics » déclare-t-il.

Le député LFI William Martinet réagit : « est-ce que tout le monde comprend ici que l’on parle du salaire des assistantes maternelles ? C’est de ça dont on parle. On parle de femmes dont le revenu minium est à 3,18 euros de l’heure et qui du coup pour s’en sortir travaille sur des plages horaires où on accueille le premier enfant à partir de 7 ou 8 h le matin le dernier parfois c’est huit heures du soir, où on n’a pas de pause déjeuner et ou le salaire réel des assistantes maternelles est parfois en dessous du smic ».

Jean-Christophe Combe prend alors le micro et affirme avec vigueur : « Je précise qu’une assistante maternelle gagne en moyenne un smic par enfant gardé ». Alors que certains députés s’étonnent vivement de cette réponse erronée, il insiste : « Trois smic en moyenne, trois enfants, oui monsieur effectivement » !

Il fera ensuite machine arrière alors qu’un membre de la majorité lui souffle qu’il est manifestement en train de faire erreur. Elles perçoivent « un tiers de smic trois fois par moyenne donc ça fait un smic effectivement pardon » reconnait-il. Cette erreur est-elle le signe d’une méconnaissance globale de la situation des assistantes maternelles ? Elle s’inscrit en tout cas dans une actualité forte autour des salaires des professionnelles qui se mobilisent contre les impayés.