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Voeux de la Fepem : boycott quasi général des organisations syndicales

Voeux de la Fepem : boycott quasi général des organisations syndicales
Publié le 13/01/2025
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Cinq syndicats sur six refusent de se rendre à la cérémonie organisée par la fédération patronale le 21 janvier prochain, sur fond de profondes dissensions.

Cette année, la Fepem a choisi le musée des Arts forains pour sa traditionnelle cérémonie des vœux le 21 janvier prochain. Un musée où l’on célèbre « le rire et la fête » selon son fondateur Jean-Paul Favand. Mais ni de rire, ni de fête ni même de petits fours il ne sera question pour les syndicats représentatifs des assistantes maternelles. Cinq d’entre eux ont décidé de boycotter l’événement face au sentiment de « s’être fait avoir » par la Fepem.

En cause: la situation actuelle autour de la mise en place de la santé au travail, sur fond de révélations autour de la gestion de la formation professionnelle, qui fait l’objet d’un rapport de la Cour des comptes bientôt rendu public.

«Totalement inacceptable»

La Cgt, Fgta-Fo, l’UnsaProassmat, le Spamaf et la Csafam feront donc l’impasse sur cette cérémonie célébrant d’habitude l’unité de la branche. Dans un communiqué, le Spamaf indique avoir pris cette décision car la Fepem « ne respecte pas les organisations syndicales » et « a agi derrière [leur] dos, ce qui est totalement inacceptable ».

Seule exception à cette majorité: la Cfdt. « La Cfdt a toujours privilégié un dialogue social constructif et responsable, même en période de tensions. Si nous comprenons et soutenons les revendications légitimes de nos collègues syndicaux, nous croyons qu’il est important de maintenir les canaux de communication ouverts, surtout en période de gouvernance comme celle que travers actuellement la Fepem », fait savoir à L’assmat Steve Bringart, représentant CFDT.

Mais la proche publication par la Cour des comptes d’un rapport sur la gestion des fonds sociaux destinés à la formation professionnelle ne devrait pas être de nature à calmer la crise actuelle.