Des députés veulent conditionner la délivrance de l’agrément à l’interdiction des écrans
Débuter la lutte contre l’exposition aux écrans avant l’âge de trois ans, c’est l’objet de cette proposition de loi déposée lundi par deux députés Les Républicains, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques. Mais pas auprès des parents, uniquement dans les modes d’accueil formels : chez les assistantes maternelles et en crèche.
« Si les parents peuvent aujourd’hui faire le choix de ne pas exposer leurs enfants aux écrans, ils n’ont aucun moyen d’imposer à l’assistant maternel que celui-ci n’y expose pas les jeunes qui lui sont confiés » relève l’exposé des motifs.
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Restreindre et interdire
Selon eux « une surexposition aux écrans chez l’enfant de moins de trois ans peut être la cause notamment d’une diminution de la motricité, d’une perturbation des repères, du lien d’attachement aux proches et de l’attention ou encore de retards de langage. Les protéger de ces éventuelles conséquences à un âge où ils sont encore en plein développement de leurs aptitudes apparaît comme un impératif majeur ».
S’ils rappellent que « des collectivités territoriales ont choisi d’inclure la régulation de l’usage des écrans au sein des contrats d’accueil des enfants par une assistante maternelle », ils veulent aller plus loin en conditionnant l’obtention de l’agrément à la restriction de l’usage des écrans en présence des enfants accueillis et à l’interdiction de l’exposition de ces derniers aux écrans.
Ils souhaitent également compléter le contenu de la formation obligatoire des assistantes maternelles par une sensibilisation aux risques liés à l’exposition aux écrans des enfants. Le texte vise également à étendre cette régulation aux crèches.
Critiques
L’initiative a été fraichement accueillie par Elisabeth Laithier, présidente du Comité de filière petite enfance (CFPE). Dans un post sur LinkedIn, elle exprime son désaccord avec un texte de loi qui ne lui semble pas « être l’outil approprié pour traiter ce sujet capital ». Car « comment son décret d’application pourra-t-il, d’un simple point de vue concret, être mis en œuvre dans toutes les crèches de France, chez les 240000 assistantes maternelles en exercice ? » interroge-t-elle.
Elle estime également que tous les professionnels de la petite enfance connaissent « parfaitement ces avertissements quant aux dangers des écrans sur le cerveau des tout petits », déclarant n’avoir « jamais vu d’écrans ouverts ou de professionnels avec leur téléphone portable en main ou dans la poche » lors de ses nombreux déplacements.
Sensibiliser les parents
Quant aux assistantes maternelles, si elles ont une télévision chez elles, cela « ne veut pas dire qu’elle est allumée quand elles accueillent les enfants ! Ce sont des professionnelles de l’accueil et elles sont formées tout comme celles de l’accueil collectif, formation initiale et continue et ont également à leur côté des PMI avec qui échanger » ajoute Elisabeth Laithier.
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