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Repas chez l’assistante maternelle : le HCFEA propose une « incitation financière »

Repas chez l’assistante maternelle : le HCFEA propose une « incitation financière »
Publié le 28/11/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Dans un rapport publié hier, le Haut conseil émet une douzaine de propositions visant à répondre aux enjeux de la restauration dans les modes d’accueil, entre santé, sécurité alimentaire et développement de l’enfant.

Moins normée qu’en accueil collectif, l’alimentation n’en reste pas moins « un domaine important du travail des assistantes maternelles, au cœur de la relation entre l’assistante maternelle et le parent, et qui occupe une place centrale dans leurs conditions de travail » écrit le Haut conseil d la famille et de l’âge dans ce rapport publié hier.

Savoir-faire « valorisé »

Ainsi, « la qualité de l’alimentation, le « fait maison » et l’éducation sensorielle et gustative de l’enfant sont autant de critères et savoir-faire valorisés par les assistantes maternelles qu’elles mettent en avant dans leur relation avec les parents » poursuit le Haut conseil.

Difficile toutefois de connaître précisément le nombre de professionnelles fournissant elles-mêmes le repas, et à quel prix, fixé librement pat l’assistante maternelle : selon l’Urssaf 42 % des parents payent des indemnités repas pour leur enfants pour un montant moyen de 2,80 € en 2023 ; selon la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (Drees, 2021), entre 38 % et 49 % des familles avec un enfant de moins de 3 ans versent une indemnité repas pour un coût moyen de 3,26 €.
 

Temps de travail

Alors que la préparation du repas s’effectue le plus souvent en dehors du temps d’accueil, et qu’il n’est donc pas rémunéré – tout comme le temps de nettoyage de la maison après ou avant l’accueil – le HCFEA propose d’engager une réflexion sur la création d’une « incitation financière » à fournir le repas, dans le cadre de la réforme à venir du Complément mode de garde.

Il s’agirait de « prendre en compte le temps de travail hors accueil de l’enfant que cela implique » mais « sans remettre en cause le libre choix des parents et des assistantes maternelles quant à la fourniture ou non de ce repas » poursuit-il.